Écotaxe sur le transport aérien : des "conséquences absolument délétères" pour un secteur en crise selon le gouvernement

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Publié le 21 septembre 2020

Alors que le secteur aéronautique est aux abois, le gouvernement pense qu’il serait néfaste de lui imposer une nouvelle écotaxe. Cela conduirait même à la suppression de nombreux emplois. Pourtant, c’est bien l’une des demandes de la convention citoyenne pour le climat que le Président de la République s’est engagé à prendre en compte.

L'instauration d'une écotaxe telle que proposée par la convention citoyenne aurait des conséquences "absolument délétères" sur le plan social pour le transport aérien déjà sinistré, a jugé lundi 21 septembre le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. "Les conséquences, notamment sociales, c'est la destruction à terme d'environ 120 000 à 150 000 emplois, ce qui paraît quand même un peu baroque dans la situation que nous connaissons", a affirmé le ministre sur LCI.

"En tant que responsable politique, il faut dire toutes les conséquences. Et les conséquences en termes d'emploi dans un moment où la France vit une crise majeure, elles seraient massives si cette taxe était imposée de façon autoritaire", a-t-il ajouté. Pour le ministre, "il ne faut pas moins voyager, mais faire en sorte que l'aviation soit moins émissive, moins polluante".

4,2 milliards d’euros

La convention citoyenne pour le climat a adopté le principe d'une "écocontribution kilométrique renforcée" de 30 euros par billet pour les vols de moins de 2 000 kilomètres, 60 euros pour les vols de plus de 2 000 kilomètres en classe éco (180 et 400 euros en classe affaires).

Selon une étude d'impact réalisée par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), le coût de cette taxe serait de 4,2 milliards d'euros pour le secteur. Cette proposition de la convention citoyenne fera l'objet d'un "projet de loi débattu démocratiquement qu'en début d'année prochaine", selon le ministre.

La Rédaction avec AFP

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