EDF a signé plus de 20 TWh de contrats dans le cadre de sa nouvelle politique commerciale

Il y a 6 mois 429

EDF a conclu plus de 20 térawatts-heure de contrats de quatre à cinq ans dans le cadre de sa nouvelle politique commerciale a indiqué Marc Benayoun, le directeur exécutif du groupe en charge du Pôle Clients, Services & Territoires. Intervenu le 3 avril au Sénat, le dirigeant a jugé «considérable» le niveau de volumes contractualisés.

EDF a signé avec des entreprises 671 contrats de fourniture d'électricité représentant un peu plus de 20 térawatts-heure (TWh) dans le cadre de sa nouvelle politique commerciale, a déclaré mercredi 3 avril Marc Benayoun, directeur exécutif du groupe en charge du Pôle Clients, Services & Territoires. Marc Benayoun, qui intervenait au Sénat lors d'une audition par une commission d'enquête sur l'électricité, a précisé que les contrats étaient d'une durée de quatre à cinq ans et a qualifié de «considérable» le niveau de volumes contractualisés.

Un contexte défavorable à la signature de contrats

Le dirigeant a également indiqué qu'EDF, qui cherche à partager ses risques et à obtenir de la visibilité sur ses revenus dans un contexte de besoins d'investissements massifs, avait signé avec des clients électro-intensifs trois lettres d'intention en vue de conclure des «contrats pour allocation nucléaire», pour un total de 10 TWh.

Ces nouveaux contrats à long terme s'inscrivent dans le cadre de la politique commerciale déployée par EDF pour fournir ses clients à partir de 2026, première année d'entrée en vigueur d'un dispositif qui doit succéder à la régulation actuelle dite de l'Arenh (accès réglementé à l'électricité nucléaire historique).

En février, l'électricien public avait indiqué que la chute des prix de marché ne facilitait pas la signature de contrats à moyen et long termes avec ses clients et avec ses concurrents – tels que Engie ou TotalEnergies – car les acheteurs potentiels préféraient s'approvisionner à court terme. Une source d’EDF non identifiée avait déclaré à Reuters que la chute des prix «perturb[ait] gravement le marché et EDF» et que le marché était dans une «véritable paralysie» car industriels comme EDF se trouvaient dans une position d’attente.

L'Etat et EDF ont prévu de vérifier en mai ou juin prochain la viabilité du nouveau cadre de régulation français, pour lequel ils se sont mis d'accord en novembre dernier, et qui prévoit une taxation des revenus d'EDF à partir d'un seuil de prix de 78 à 80 euros par mégawatt-heure.

Avec Reuters (Reportage Benjamin Mallet, édité par Jean Terzian)

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