En 2023, une indemnité de 100 euros pour les dix millions de travailleurs les plus modestes

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Elisabeth Borne a annoncé, mercredi 7 novembre, une indemnité carburant de 100 euros pour les dix millions de travailleurs les plus modestes, valable pour l’ensemble de l'année 2023. Un dispositif mis en place alors que la remise à la pompe de l’État et de TotalEnergies s’achève le 1er janvier 2023.

Une aide en remplace une autre. Mercredi 7 novembre 2022, Elisabeth Borne a annoncé la mise en place d’une indemnité carburant de 100 euros à destination des dix millions de travailleurs les plus modestes pour l’ensemble de l’année 2023. Elle sera disponible dès janvier et concernera «à peu près la moitié des ménages». Cette nouvelle mesure protectrice, qui représente un budget d'un milliard d’euros pour l’État, correspondrait à une économie de dix centimes d’euros par litre de carburant pour 12 000 kilomètres parcourus en moyenne dans l'année.

Pour toucher cette aide, «vous allez sur le site des impôts, vous rentrez votre numéro fiscal, votre plaque d'immatriculation, une déclaration sur l'honneur disant que vous avez besoin de votre voiture pour aller au travail et vous recevrez directement 100 euros sur votre compte en banque», a expliqué la Première ministre. Les deux-roues sont d'ailleurs également concernées par cette mesure.

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Cette annonce intervient alors que la remise de 18 centimes d’euros par litre de carburant mise en place le 1er avril 2022 par son gouvernement pour faire face à la hausse des prix de l’énergie, déjà diminuée, s’achèvera entièrement le 1er janvier 2023. La remise de TotalEnergies, passée de 20 à 10 centimes d’euros au 16 novembre 2022, prendra fin à la même date.

Une indemnité plus coûteuse abandonnée

En juillet 2022, une prime carburant de 100 à 300 euros avait été annoncée dans le cadre du projet de loi de finances rectificative, dans l’objectif de redonner du pouvoir d’achat aux Français. Cette indemnité, plus ciblée que la remise appliquée à la pompe depuis le printemps 2022 car conditionnée à un revenu fiscal de référence par part inférieur à 14 100 euros, devait concerner 11 millions de foyers. Le projet, d’abord reporté puis finalement abandonné, aurait représenté une enveloppe de deux milliards d’euros sur une année pour les pouvoirs publics.

Le doublement de 200 à 400 euros par an du plafond d’exonération de la prime transport – qui permet à un employeur de prendre en charge les frais de carburant de ses salariés pour les trajets entre leur domicile et leur travail – avait quant à lui été voté par l'Assemblée à la fin du mois de juillet 2022. La mesure, déjà en vigueur, le sera jusqu’à la fin de l’année 2023.

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