L’hydrogène vert galvanise la transition énergétique

Il y a 3 années 774

Non, ce n’est pas juste de la hype. Mais un réel engouement pour l’hydrogène, promu au rang d’énergie d’avenir. Scientifiquement parlant, il n’y a rien de plus banal que le dihydrogène (H2), dont les molécules accolent deux atomes du plus répandu des éléments de l’Univers depuis le big bang. Reste que sur Terre, sauf gisements naturels exceptionnels à exploiter, il faut le produire. Et ce qui est visé aujourd’hui, c’est sa production "verte". La classique électrolyse de l’eau devra s’effectuer avec une électricité elle-même décarbonée. Avec priorité aux sources d’énergie renouvelables, solaire, éolien, hydraulique… Une solution rêvée pour une transition énergétique réussie et l’atteinte rapide de la neutralité carbone.

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Son usage? Il doit être souple, et convenir aux transports (trains, camions, voitures, avions…), au chauffage ou à l’industrie. Il devrait concurrencer les batteries électriques en ces temps de dérèglement climatique, de pollution et d’épuisement des ressources naturelles. Une chose est sûre, les politiques ont pour lui les yeux de Chimène. Mi-janvier, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, devant la centaine d’entreprises de 20 pays de l’Hydrogen Council, précisait qu’une bonne part des 250 milliards d’euros du Green Deal iraient à l’"hydrogène propre". Un niveau d’investissement "jamais

ène (H2), dont les molécules accolent deux atomes du plus répandu des éléments de l’Univers depuis le big bang. Reste que sur Terre, sauf gisements naturels exceptionnels à exploiter, il faut le produire. Et ce qui est visé aujourd’hui, c’est sa production "verte". La classique électrolyse de l’eau devra s’effectuer avec une électricité elle-même décarbonée. Avec priorité aux sources d’énergie renouvelables, solaire, éolien, hydraulique… Une solution rêvée pour une transition énergétique réussie et l’atteinte rapide de la neutralité carbone.

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Son usage? Il doit être souple, et convenir aux transports (trains, camions, voitures, avions…), au chauffage ou à l’industrie. Il devrait concurrencer les batteries électriques en ces temps de dérèglement climatique, de pollution et d’épuisement des ressources naturelles. Une chose est sûre, les politiques ont pour lui les yeux de Chimène. Mi-janvier, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, devant la centaine d’entreprises de 20 pays de l’Hydrogen Council, précisait qu’une bonne part des 250 milliards d’euros du Green Deal iraient à l’"hydrogène propre". Un niveau d’investissement "jamais vu" et l’espoir d’innovation, d’émergence de start-up, de création d’emplois.

7 milliards sur 10 ans

En France, à l’automne, le gouvernement annonçait déjà 7 milliards sur 10 ans, et le 17 février a été publiée au Journal officiel l’ordonnance n°2021-167 relative à l’hydrogène, à la grande satisfaction de France Hydrogène: "L’hydrogène fait sa grande entrée dans le code de l’énergie", s’est réjouie l’association. Si les industriels tel Air liquide en produisent depuis plus d’un siècle, permettant son usage dans de multiples procédés (raffinage du pétrole, ammoniac pour les engrais) et si l’on parle depuis au moins deux décennies de toutes ses promesses, c’est bien avec ce passage possible à sa production verte, sans énergie fossile, que peut advenir "La solution hydrogène", titre optimiste en couverture ce mois-ci de Sciences et Avenir.

Leglu Edito 687Cover SA

Sciences et Avenir de mars 2021

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Alors, pour quand? Le particulier devra encore attendre pour sa voiture, qui ne doit plus rejeter que de l’eau et pas de CO2. Il faudra en effet bien plus qu’une quarantaine de stations sur le territoire (contre plus de 10.000 à essence) pour faire le plein, et avoir résolu la question de sa distribution, en toute sécurité. Pour les premiers usages, c’est du côté des transports lourds qu’il faut plutôt regarder, dont le ravitaillement peut s’effectuer à endroits fixes et sécurisés – des trains, comme ceux d’Alstom, ont commencé à rouler en Allemagne. Des flottes de bus et de camions s’équipent. Dans la capitale, on peut déjà sauter dans un des taxis mis en route lors de l’Accord de Paris, fin 2015. Ils seront 600 à circuler fin 2021 car, signe des temps, Toyota vient d’entrer dans le jeu. Le nom de cette flottille, vous le connaissez, c’est… Hype.

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