La France va manquer de puits de carbone naturels comme les forêts pour arriver à la neutralité carbone en 2050. Une étude de l’association Carbon Gap estime qu’elle possède le potentiel d’élimination du CO2 atmosphérique (EDC) par voies biologiques ou chimiques pour atteindre cet objectif. À une condition : se lancer dès maintenant.
La France a un problème pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Carbon Gap propose une solution : développer d’urgence une stratégie d’élimination du dioxyde de carbone atmosphérique (EDC ou CDR Carbon Dioxide Removal) en plus de sa stratégie de captage, stockage ou réutilisation de CO2 (CCUS) proposée à l’été 2023. Deux familles de techniques qu’il ne faut pas confondre : Alors que le CCUS consiste à capturer le CO2 directement à la source de son émission avant qu’il n’atteigne l’atmosphère, pour ensuite le réutiliser ou stocker sous terre, l’EDC consiste à capter le CO2 présent d’en l’air pour le séquestrer durablement.
Si le gouvernement tarde à publier la nouvelle stratégie nationale bas carbone, ou SNBC3, c’est notamment parce qu'à cause de la dégradation des forêts et du réchauffement climatique, les puits de carbone naturels sur lesquels misait la SBNC2, ne seront pas suffisants pour absorber le CO2 produit par l'activité humaine malgré la transition écologique.
En 2050, il faudra capter dans l’air 70 mégatonnes de CO2 par an et la France ne pourra le faire qu'en s’y prenant dès maintenant. C'est en tout cas ce que pense l'ONG Carbon Gap qui a réalisé une étude financée par la Grantham Foundation aux États-Unis, pour évaluer le potentiel d’EDC de l'Hexagone et définir une feuille de route.
Une filière française du captage de CO2 dans l'air émerge
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