Par Nicolas Stiel le 31.08.2022 à 17h04 Lecture 3 min. Abonnés
Ce mardi, Gazprom a annoncé son intention de couper ses livraisons à Engie à partir du 1er septembre. L’ex-GDF Suez avait prévu le coup et diversifié ses sources d’approvisionnements. Résultat, l’interruption de gaz russe demain ne devrait pas être trop douloureuse.
Le géant énergétique public russe Gazprom a annoncé mardi qu'il suspendrait entièrement, dès jeudi, ses livraisons de gaz à Engie en raison d'un désaccord sur l'application des contrats.
BENOIT TESSIER
Demain, 1er septembre, Gazprom ne livrera plus de gaz à Engie. Le géant russe évoque un désaccord sur l'application des contrats. Un "prétexte" selon la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, pour qui "la Russie utilise le gaz comme arme de guerre". Vu le contexte conflictuel de ces derniers mois, cette interruption ne constitue pas une réelle surprise. Dans le petit monde du gaz, c’est cependant un tsunami. Car en cinquante ans d’histoire, jamais Moscou n’avait coupé le gaz à la France. Signés dans les années 1970 par l’ex-Gaz de France, les contrats à long terme avec Gazprom avaient toujours été loués pour leur fiabilité. Scrupuleusement honorés, ils avaient résisté à tous les aléas de la guerre froide, à la chute de l’URSS en 1991, en passant par la crise russe sept ans plus tard puis aux guerres frontalières menées par Vladimir Poutine. En 2006, les contrats de fourniture d’Engie avaient été renouvelés jusqu’en 2030. Ils étaient appelés à perdurer encore des lustres.
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