Le président de la République propose la nomination de l'actuel président de l'Andra Pierre-Marie Abadie à la tête de l'Autorité de sûreté nucléaire. Il devrait prendre la direction de l'entité issue de la fusion de l'ASN et de l'IRSN au 1er janvier 2025 si sa candidature est validée par les députés et sénateurs.
Il sera le visage de la fusion de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) et de l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire). Pierre-Marie Abadie a été choisi par Emmanuel Macron pour remplacer Bernard Doroszczuk à la tête de l'ASN dès novembre 2024, puis diriger l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) qui remplacera les deux organismes au 1er janvier 2025. Sa nomination doit encore être validée par les députés et sénateurs en commissions.
Pierre-Marie Abadie, 55 ans, est ingénieur général des mines, ancien élève de l’école Polytechnique. Il est directeur général de l'Andra, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, depuis 2014, qui porte le projet d'enfouissage profond des déchets nucléaires à Bure (Meuse), Cigeo. Auparavant, il avait occupé pendant sept ans le poste de directeur de l'énergie au sein du ministère de la Transition écologique.
Une fusion contestée
Sa mission, délicate, sera de fédérer les équipes des deux garants de la sûreté nucléaire française, l'ASN et l'IRSN, qui étaient dans leur majorité hostile à cette fusion décidée par le gouvernement, avec l'objectif affiché de «répondre aux défis de la relance de la filière nucléaire». Soit 530 agents de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) – responsable du contrôle et de la décision – d'un côté et une partie des 1740 agents de l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN) – chargé de la recherche – de l'autre, avec un même niveau d'exigence mais des cultures de travail différentes. Pierre-Marie Abadie se verra confier une "mission de préfiguration de l'ASNR" dans les prochaines semaines avant d'en prendre la tête au 1er janvier 2025.