Etats-Unis: les renouvelables poursuivent leur progression malgré Trump

Il y a 3 années 779

Donald Trump n’a rien pu y faire. Depuis quatre ans, le président américain promet de relancer les hydrocarbures (charbon, pétrole, gaz) et de casser la dynamique de l’éolien et du photovoltaïque. Malgré tous ses efforts, il n’est pas parvenu à ses fins. Comme l’an dernier, les Etats-Unis figurent à la première place de l’index d’attractivité des énergies renouvelables de la compagnie EY dont le rapport est publié aujourd’hui. Au pays de l’Oncle Sam, c’est le principe de réalité qui domine. En 2016, Donald Trump avait dit que l’industrie du charbon allait repartir. C’est le contraire qui s’est produit. Depuis son élection, 145 centrales à charbon ont mis la clé sous la porte ce qui a entraîné la suppression de plus de 10% des emplois du secteur.

La production du minerai noir dans le mix énergétique américain est passée de 31% à 20%. A contrario, la part des renouvelables a explosé. L’énergie solaire a vu sa production quintupler au cours des cinq dernières années. Avec Joe Biden, cette dynamique va se poursuivre et s’accélérer. Le président élu a indiqué qu’i allait rejoindre l’Accord de Paris sur le climat qu’avait quitté Trump. La nomination de l’ancien secrétaire d’Etat John Ke...

an>Donald Trump n’a rien pu y faire. Depuis quatre ans, le président américain promet de relancer les hydrocarbures (charbon, pétrole, gaz) et de casser la dynamique de l’éolien et du photovoltaïque. Malgré tous ses efforts, il n’est pas parvenu à ses fins. Comme l’an dernier, les Etats-Unis figurent à la première place de l’index d’attractivité des énergies renouvelables de la compagnie EY dont le rapport est publié aujourd’hui. Au pays de l’Oncle Sam, c’est le principe de réalité qui domine. En 2016, Donald Trump avait dit que l’industrie du charbon allait repartir. C’est le contraire qui s’est produit. Depuis son élection, 145 centrales à charbon ont mis la clé sous la porte ce qui a entraîné la suppression de plus de 10% des emplois du secteur.

La production du minerai noir dans le mix énergétique américain est passée de 31% à 20%. A contrario, la part des renouvelables a explosé. L’énergie solaire a vu sa production quintupler au cours des cinq dernières années. Avec Joe Biden, cette dynamique va se poursuivre et s’accélérer. Le président élu a indiqué qu’i allait rejoindre l’Accord de Paris sur le climat qu’avait quitté Trump. La nomination de l’ancien secrétaire d’Etat John Kerry au poste d’émissaire spécial du président pour le climat constitue également une bonne nouvelle. Diplomate chevronné et rompu au multilatéralisme, c’est lui qui signa, en décembre 2015, l’accord sur le climat au nom des Etats-Unis.

Lire aussiJoe Biden fait une énorme gaffe en annonçant la sortie des Etats-Unis du pétrole

A la seconde place du classement d’EY figure la Chine. Ce qui était déjà le cas l’an dernier. L’ex-Empire du Milieu est un des pays les plus pollués au monde. Mais il est aussi celui qui investit le plus dans les énergies nouvelles: éolien terrestre, éolien offshore et photovoltaïque. L'Australie figure en troisième position. L’Ile continent qui a longtemps misé sur charbon s’est redéployé de manière spectaculaire en annonçant de méga-projets renouvelables, notamment dans le solaire et l’hydrogène. Viennent ensuite l’Inde qui s’est fixé un objectif de 510 gigawatts de renouvelables à horizon 2030 et le Royaume Uni qui vient d’annoncer un objectif de 40 GW pour l’éolien offshore en 2030 (soit un quadruplement par rapport aux capacités actuelles).

Les renouvelables poussés par l’effet Covid

La France de son côté, se classe à la septième position, derrière l’Allemagne. Ce rang plutôt médiocre -l’an dernier, notre pays figurait en troisième position- est dû à des décalages d’appels d’offres renouvelables dus à la crise sanitaire, indique EY. Ce classement s’explique aussi par le projet d’amendement visant à revoir les tarifs d’achat d’installations solaires. Un texte qui a jeté un froid sur le secteur. Les professionnels craignent son effet dévastateur sur la filière photovoltaïque dont les volumes doivent passer de 9 mégawatts à 33 d’ici à 2028.

"L’Etat a donné sa parole sur les tarifs, dit Sophie Pignon, avocate au cabinet Taylor Wessing. Revenir dessus pose un problème de confiance et de stabilité juridique. Si l’amendement passe, les banques risquent d’augmenter les conditions de financement des nouveaux projets." Pour autant, la France reste dans le peloton de tête des marchés les plus attractifs, notamment grâce au plan national de développement de l’hydrogène (7 milliards d’euros), souligne EY.  Le cabinet note également la part importante du plan de relance consacré à la transition énergétique (30 milliards d’euros). "Les plans de relance post-Covid sont une opportunité d’accélérer le passage à l’échelle de technologies bas-carbone, estime Alexis Gazzo, associé EY. Ils seront indispensables pour atteindre les objectifs de neutralité carbone."

Rapport EY sur l’attractivité des pays en matière d’énergies renouvelables

1 Etats-Unis (1 en 2019)

2 Chine (2)

3 Australie (4)

4 Inde (7)

5 Royaume-Uni (6)

6 Allemagne (5)

7 France (3)

8 Japon (10)

9 Pays-Bas (9)

10 Espagne (11)

Lire la Suite de l'Article